Débat autour du thème : “ Le cinéma au service de la paix et du développement.”

Une conférence-débat a eu lieu aujourd’hui au Club Lac Tanganyika dans le cadre de la 5ème édition du FESTICAB. Le thème débattu était celui choisi pour cette édition à savoir « Le cinéma au service de la paix et du développement.»

Les deux conférenciers du jour à savoir : Mr Athanase Ntiyanogeye, enseignant dans diverses universités du Burundi et au Rwanda, et Mme Fatoumata Coulibaly, la marraine de cette édition. Le premier conférencier, Athanase Ntiyanogeye, a exposé l’histoire du cinéma des Grands Lacs en général et du Burundi en particulier.

Du film colonial en passant au film postcolonial jusqu’à la cinématographie burundaise d’aujourd’hui, l’exposé de Mr Ntiyanogeye a été un flashback pour certains participants à la conférence et un « voyage dans le temps » pour les autres.

Athanase Ntiyanogeye, un des conférenciers et Eloge Nzeyimana, Président du Festicab ( à gauche)

Le début du film colonial est marqué par des films pour des fins didactique, témoigné la présence colonial au Burundi et civilisé le Murundi. En effet, le colonisateur a utilisé le cinéma pour témoigner sa présence au Burundi mais également éduquer la population à l’hygiène et autres pratiques civilisantes.

La deuxième conférencière du jour, Mme Fatoumata Coulibaly, après une brève présentation du Cinéma de l’Afrique de l’Ouest en général, a présenté le cinéma de son pays le Mali. Le cinéma plus focalisé dans l’objectif de changer les mentalités, début du développement. De par son expérience, cette malienne journaliste-animatrice d’un magazine sur la santé à destination des femmes à l’Office de radiodiffusion et télévision du Mali, a partagé l’importance du cinéma surtout les films de sensibilisation.

Mme Fatoumata Coulibaly, la marraine de cette 5è édition du Festicab

Ces exposés du jour auront vu des compléments, des enrichissants, des propositions autour de la thématique : « Le cinéma au service de la paix et du développement ». Et sur base des contextes de crises qu’a connu la région des Grands-Lacs et particulièrement le Burundi, les intervenants dans le débat ont émis des suggestions en l’endroit des décideurs du pays comme développer une politique de l’image et investir dans le cinéma parce que ce dernier est un bon « outil » pour redorer l’image des pays.
Ici, un exemple parlant est celui du Kenya qui a essayé de vendre son image par l’image ce qui fait que quand on parle du Kenya à l’occident, on voit sa richesse nature et culturelle.

Les autres participants au débat

A la marraine d’ajouter que le cinéma est bénéfique pour les états puisque le cinéma traite de tous les sujets avec des messages qui concernent toutes les domaines de la vie d’un pays. Que ce soit dans le champ de l’agriculture, du commerce, de la santé et autres. Et du climat de crise que connait le Mali, la marraine a ajouté que le cinéma constitue un bon outil de sensibilisation comme elle en a fait l’expérience avec ses produits audiovisuels de sensibilisation contre l’excision.